Levés à 7h avec l’intention de quitter Puerto Iguazu en stop mais après avoir rencontré un français au p’tit dej’ nous expliquant que les missions jésuites se faisaient en une après-midi, on a préféré prendre le bus pour être certain d’arriver a temps et de faire la visite, puis repartir le lendemain vers Salta.
Apres 3 barrages de police, 2 contrôles des passeports et 5 heures de bus, nous voila enfin a San Ignacio ou nous allons passer notre première nuit de jeunes maries dans des lits séparés. (dur dur les économies !)
Nous partons visiter les fameuses missions jésuites de San Ignacio Mini classées par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Ce sont les ruines les plus imposantes et les mieux conservées. Cette mission fondée en 1632, couvrait 1687 Km2 et hébergeait 4000 Indiens Guaranis.
Ces missions étaient destinées à évangéliser et à éduquer les tribus indiennes qui résistaient à l'implantation des conquérants espagnols.
Les prêtres jésuites y enseignaient l'élevage, l'agriculture, la médecine ainsi que le dessin et la musique. Devenues des entités économiques puissantes (production de tabac, de maté, de bois précieux), ces Missions furent attaquées par le Brésil et définitivement détruites en 1767, expulsant les missionnaires Jésuites.
Arrivée à Puerto Iguazu à 9hoo. Nous descendons du bus, récupérons nos sacs et allons a la recherche de notre auberge Noelia, à proximité du centre et pas cher.
Nous avons une chambre avec salle de bain plus le petit dej’ inclus pour 80$Ar soit 14€.
Le temps de prendre une douche, nous voila déjà repartis pour les chutes d’Iguazu.
De retour a la station de bus, nous prenons des tickets aller/retour pour 20$Ar soit 3,5€ à nous 2.
20 minutes plus tard nous arrivons au parc, l’entrée est de 60$Ar par personne soit 10,5€.
Mauvaise nouvelle pour nous, le niveau de l’eau est trop haut, ce qui fait que deux sites sont inaccessibles : Garganta Del Diablo et Isla San Martin.
Nous commençons par le circuit inferieur (2,5kms) ou nous croisons des Coatis (sorte de petit fourmilier omnivore).
Une fois arrivés sur le site, déjà la vue est magnifique, les chutes sont impressionnantes, de toute beauté avec une eau rougeâtre.
Visite du circuit supérieur, qu’on soit au dessus, en dessous, a gauche ou a droite, les chutes sont tout simplement extraordinaires ! Jugez par vous-meme avec ces 3 videos)
Tour dans le petit train pour rejoindre le début du sentier Macuco (6,4kms ce nous ne savions pas au départ du sentier).
Arrivés au passage du sentier, il y a de grosses flaques d’eau, impossible pour nous de les enjamber, sauter, traverser…
Nous arrivons à trouver un passage mais 20 mètres plus loin, de nouveau une « rivière » à traverser. Nous croisons un français et nous lui demandons si c’est comme ca tout le long, il nous répond « oui ca se fait sans problèmes, 30 minutes aller et pareil pour le retour ». Nous lui demandons si ca vaut vraiment le coup et il répond « ah oui ! Il y a une piscine naturelle et une chute d’eau, c’est vraiment à voir! »
Nous poursuivons donc le sentier malgré les immenses flaques d’eau.
Effectivement le chemin n’est pas évident mais en plus de ca, cela déjà plus d’une heure que nous marchons et on commence sérieusement à en avoir marre.
Evidemment le "sale français" en prend pour son grade.
Apres plus d’une heure et quart on commence enfin a entendre LA chute.
On a deux possibilités : LA chute ou LA piscine.
On commence par la chute ou franchement il n’y a absolument rien d’exceptionnel, on râle encore un coup, et on file a LA piscine ou nous attend un paquet de marches a descendre donc autant a remonter au retour.
Et la on arrive a la soit disant piscine qui en fait n’en est pas une du tout ! Ca ne ressemble a rien : il y a un bassin degueu et LA chute qui tombe dessus, un seul mot : la misère !!!
Il faut aussi rappeler qu’on nous a dit que ce sentier était riche en animaux: singes, toucans, coatis, cerfs, jaguars, et même des crocodiles ! Evidemment on a rien vu de tout ca, sauf quelques fourmis géantes, des varans des milliers de beaux papillons et un truc bizarre qui ressemble a un mélange de gros lapin et d’écureuil sans queue…après recherche, il s’agit d’un Agouti.
On en peut plus de ce chemin merdique, et Miracle, enfin la route ou nous pouvons prendre notre bus pour retourner a notre auberge.
Une petite douche et filons au resto pour manger une bonne parilla (viandes cuites a la braise, véritable institution en Argentine).
On passera les deux jours suivants a :
se reposer
laver notre linge
mettre a jour notre blog (compromis a cause de la connexion internet pitoyable)
On se lève à 8h pour aller visiter La Boca, le fameux quartier pauvre de Buenos Aires.
Nous découvrons les façades colorées des maisons, et apprécions le rythme de vie animé du quartier, en marchant dans la rue Caminito.
C’est vraiment beau et dépaysant, il a des couleurs partout et des danseurs de tango.
Nous ne pouvons pas rester trop longtemps car nous avons bientôt notre bus pour Puerto Iguazu.
Sur le chemin de retour vers notre auberge, nous apercevons un tas de paparazzi, on commence à leur faire de grands sourires, mais ce n’est bizarrement pas pour nous qu’ils sont la ;-)). En effet, à la sortie d’une galerie d’art, une grande et belle blonde se pointe devant nous « parce qu’elle le vaut bien ! » et oui, c’est Claudia Schiffer.
Petite réactualisation: nous n'avons pas pu prendre de photos de Claudia Schiffer, mais les paparazzis l'on fait a notre place, et nous sommes sur une des photos en tout petit en arrière-plan (si si c'est bien nous!)
En allant vers la gare routière nous nous arrêtons acheter une « empanadas au roquefort » sorte de petit chausson habituellement farci de viande, de poisson, d'œuf, de pomme de terre ou d'autres ingrédients selon les coutumes de chaque région.Celle au roquefort est excellente.
Il est déjà 15h et nous prenons place à bord de notre bus très confortable, sauf qu’on a du se taper un géant de 15 mètres devant nous donc impossible de suivre les films diffuses lors du transport.
Pour couronner le tout, un autre relou reçoit des SMS toutes les 30 secondes avec une sonnerie insupportable, bref il faut toujours qu’on se coltine les boulets !
Ce qui nous empeche pas de passer un bon voyage et de dormir comme des chats...
Nous marchons une bonne heure jusqu'à la gare, puis nous prenons le train vers le delta du Tigre (4,4$Ar, soit 0,75€ à nous 2 pour 50 minutes de trajet, ca change de la SNCF !...).
Pour information el Tigre se situe a 30kms au Nord de Buenos Aires, c’est un immense delta fluvial (30km sur 30km environ).Il tient son nom car autrefois c’était le repère d’un félin redoutable : le jaguar connu sous le nom de tigre en Amérique latine. C’est un incroyable labyrinthe de voies d’eau et de canaux, serpentant au cœur d’une multitude d’iles et d’ilots.
Nous nous arrêtons à San Isidro sur les conseils du guide qui n’indique rien d’autre que d’y faire une halte. Aucun intérêt selon nous si ce n’est que nous avons résolu notre problème de carte Sim locale qui ne fonctionnait pas. On l’avait achetée dans un bouiboui de coin de rue et le téléphone ne captait rien.
Du coup, en faisant pas moins de 4 enseignes de la même marque de téléphonie mobile, on arrive enfin à trouver quelqu’un de super sympa qui nous active notre carte.
Voila nous pouvons donc faire le transfert d’appel vers ce numéro depuis notre numéro Skype que beaucoup ont déjà reçu, 0970 444 919 (Nous avons encore des problèmes, donc si vous voulez nous joindre, envoyez nous un mail et on vous rappellera dès que possible).
Reprise du train en direction de Tigre, jolie petite ville en bordure du delta. Nous partons acheter les billets pour le bateau collectif qui joue le taxi permanent pour tous les habitants du delta.
Un peu compliqué de comprendre toutes les informations de l’hôtesse du bureau d’informations, au passage, nous nous lamentons de voir notre niveau d’espagnol pratiquement réduit à néant. On mélange tout avec le roumain, c’est une calamité !
Nous avons acheté nos billets pour « Tres Bocas » (34$Ar soit 6€) mais nous ne savons pas exactement quand le bateau doit partir, nous retournons donc 3 fois a l’office de tourisme pour connaître l’heure de notre bateau !
Elle nous dit que le bateau part a 12h45, sauf qu’a notre montre il est déjà 13h, donc on se dit que ca risque d’être difficile ! ;-))
Ne voyant pas de réaction de la part de la fille, on lui demande quelle heure il est, et elle nous dit 12h !
Impossible à comprendre car nous avons ajusté nos heures via l’horloge parlante sur internet, cela fait donc 3 jours que nous avons une heure d’avance sur l’heure locale.
Embarquement sur un petit bateau taxi (on dit ici una lancha) pour admirer la végétation luxuriante et les résidences très luxueuses. Les propriétaires vont chez eux en navette collective comme nous ou avec leur propre bateau.
Au bout d’une demi heure, nous aurions du descendre à Tres Bocas mais « non !, Pas envie ! ». Nous restons donc sur le bateau pour continuer à admirer le paysage, on reviendra bien à notre point de départ…
On nous demande de descendre au terminus une heure plus tard et nous remarquons que les personnes qui sont avec nous n’ont pas le même ticket que nous. Nous descendons l’air de rien, en profitons pour remplir nos bouteilles d’eau et après 20 minutes un autre bateau arrive. Nous croisons les doigts pour qu’ils ne contrôlent pas nos billets, et on passe sans problèmes.
Le contrôle se faisant a l’arrivée, du coup ils ne savent pas d’où on est partis.
Pour notre info personnelle, nous décidons d’aller voir les prix pour voir ce que nous avons économisé, et grande surprise, 70$Ar, soit 12€.
De retour a Buenos Aires, nous faisons quelques courses et rentrons à notre auberge.
Nous voila enfin a Buenos Aires après plus de 30 heures de voyage.
Notre logement étant trouvé, nous voila prêts pour visiter la capitale malgré notre fatigue accumulée.
Tout d’abord, on a faim ! Il faut dire qu’avec Alitalia, la qualité des (du !) repas a bord laisse franchement a désirer…alors on a pratiquement rien mangé.
Et puis l’appel du bœuf argentin se faisant sentir, nous ouvrons notre guide pour savoir ou aller et, coup de chance, le meilleur rapport qualité/quantité/prix est au coin de notre rue, alors on ne se fait pas prier pour y aller !
Effectivement, on se partage une saucisse, un boudin et un steak argentin avec des frites: un vrai régal surtout accompagné du vin maison…
Ensuite petit tour dans la ville où il y a le marché du dimanche avec toutes les spécialités et folklores
locaux. Nous ne devions faire qu’un petit tour mais nous avons marché pendant plus de 3h…faut bien s’adapter au décalage horaire !
Le soir, on est tellement claqué qu’on ne sort même pas manger et nous nous endormons vers 20h.
Le lendemain on se lève tranquillement a 7h après une bonne nuit!
Malgré le jugement peu flatteur du guide du Routard sur cette auberge, nous n’avons pas beaucoup de reproches à faire si ce n’est l’amabilité inexistante de la pouffe de l’accueil.
Le petit dej’ est copieux et nous goutons au pain et aux petites pâtisseries locales, avec café, the, jus d’orange (du Tang pour ceux qui connaissent !, du coup ca sonne moins local) beurre et une spécialité argentine, la confiture de lait (dulce de leche) très bonne.
Voici notre chambre a Buenos Aires, la grande classe, non?
Départ vers 11h après avoir pas mal glandouillé (ca fait du bien de temps en temps !) ou nous décidons d’aller vers le port pour prendre des infos sur les liaisons en bateau vers l’Uruguay (Montevideo) mais cette petite escapade nous aurait couté un peu trop cher car étonnamment le niveau de vie y est beaucoup plus élevé qu’en Argentine…Tant pis ca sera pour une prochaine fois, on ne pourra de toutes façons pas tout faire…
Alors on file au terminal des bus pour avoir des renseignements sur les liaisons vers les chutes d’Iguaçu.
Le terminal est impressionnant. Il faut dire que le bus est le moyen de transport le plus développé en Argentine car toutes les grandes villes sont desservies plusieurs fois par jours. Mais étant données les grandes distances de ce pays, il faut parfois faire entre 20 et 30 heures (voir encore plus) de bus pour arriver à destination.
Départ prévu le jeudi 22 octobre à 15h.
Nous nous renseignons ensuite a la gare pour partir le lendemain sur le delta du tigre a 1h environs de Buenos Aires.
On continue notre ballade dans la ville vers le quartier de Recoleta ou l’on visite un cimetière vraiment impressionnant car il n’y a que des immenses caveaux de familles très riches. Ce cimetiere est connu pour abriter Eva Perón plus connue sous le nom d’Evita mais vue l’immensité du site et son caractère un peu glauque (la visite des cimetières n’est pas notre passe-temps favoris, rappelons-le !) nous ne la trouvons même pas…Ce n’est pas grave, selon le guide, son caveau est ridicule par rapport a ce qu’on peu voir autour.
Nous cherchons ensuite un coiffeur car il y a une tignasse qui n’a pas vu l’ombre d’une paire de ciseaux depuis bien longtemps et qui ne demande qu’a être rafraichie et raccourcie (-20 cms…).
De retour en direction de l’auberge, nous recherchons un restaurant et nous arrivons au Medio y medio, qui nous sert une spécialité Uruguayenne a base de macédoine, frites, viande de bœuf et roquefort….et un œuf par-dessus ! Curieux mélange, pourtant très bon et super copieux accompagné d’un vin rouge argentin très bon.
Rappelons le quand même, l’Argentine est classée en 6eme position sur la qualité des vins bref nos papilles et palais vont apprécier les 2 mois à venir…
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